The News of La Gazette Des Arts No. 4 of october 22nd, 2014
Partenaire du Salon Business’Art, le magazine La Gazette des Arts vous attend en kiosque dès la fin de la semaine. Une pléiade d’artistes et de nouveautés qui vous enchanteront pour une transition dynamique entre les frimas de l’automne et les grands frissons de l’hiver.
A ne pas manquer, l’actualité de la Dépêche de la Gazette des Arts qui, dans Les bons plans de la Dépêche, célèbre les 220 ans de la Ménagerie du Jardin des Plantes à travers une exposition remarquable. Anniversaire qui coïncide avec les 20 ans de la Galerie de l’Evolution. Puis dans un tout autre registre, nous étudierons l’influence du Marquis de Sade, sur les arts et la littérature, à travers l’événement présenté au Musée d’Orsay.
Du côté des artistes... nous dévoile l’univers de Thierry Blum et de Claudy Khan.
Alors qu’Echos de Psyché explore l’inconscient freudien dans l’ouvrage d’Elisabeth Roudinesco.
Pour sa part, Actualité du marché de l’art interroge Pierre Nahon –marchand des nouveaux réalistes et fondateur de la Galerie Beaubourg – sur les dernières tendances.
Puis toujours les pépites littéraires, dans Le coin du bibliophile bibliophile, avec notamment l’univers fantasmagorique de Jacques Brown… Emouvant d’intensité !
Bonne lecture à Tous !
Georges LEVY
Partner of the Salon Business’ Art the magazine La Gazette des Arts will be found at newsagents’ at the end of the week. Plenty of artists and news that will charm you for a dynamic transition between wintry weather of autumn and the shivers of winter.
Not to be missed, the news of la Dépêche de la Gazette des Arts that celebrates the 220 years of la Ménagerie du Jardin des Plantes, in Les bons Plans de la Dépêche, through a great exhibition. Anniversary that is parallel to the 20 years of la Galerie de l’ Evolution. Then in another field, we will study the influence of the Marquis de Sade on arts and literature through the exhibition Sade : Attaquer le Soleil at the Musée d’ Orsay. Du côté des artistes… shows us the universe of Claudy Khan and of Thierry Blum. While Echos de Psyché explores the freudian inconscious in the book by Elisabeth Roudinesco. Whereas Actualité du Marché de l’Art is interviewing Pierre Nahon - merchant of the new Realists and founder of La Galerie Beaubourg - about the new tendencies.
Then as always the literary marvels, in Le coin du Bibliophile, with notably the phantasmagorical universe of
Jacques Brown… Full of intensity !
Enjoy your reading
Georges LEVY
Les bons plans de la Dépêche
Le Jardin des Plantes est en fête !
Alors que l’on vient de célébrer le 20ème anniversaire de la Galerie de l’évolution ou plutôt son réaménagement, le Muséum National d’Histoire Naturelle propose – à l’occasion du 220ème anniversaire de la Ménagerie – l’exposition “Les animaux célèbres de la ménagerie, le zoo historique de Paris“ jusqu’en janvier prochain, présentant objets, ouvrages anciens, peintures et animaux taxidermisés qui ont fait la réputation de la Ménagerie, depuis plus de deux siècles.
Le visiteur se verra transporter à travers l’histoire qui date – précisément – de 1740, avec l’arrivée du premier chimpanzé vivant, à Paris ; le fameux Jocko cher au naturaliste Buffon. En 1792, l’intendant du Jardin, Bernardin de Saint-Pierre revenant d’une visite à Versailles, alors dévasté par la révolution, propose au Comité de salut public de rapatrier les derniers spécimens et d’y créer une ménagerie. Un décret de la Convention donne naissance à cette entité en mai 1794 abritant 58 animaux.
C’est la célèbre girafe Zarafa offerte à Charles X, par le vice-roi d’Egypte qui déclenche alors un record d’affluence, faisant l’objet d’un véritable culte. Pour continuer avec l’ours Martin qui fut la vedette du zoo en 1820. Sans oublier Kiki, la tortue des Seychelles, qui s’est éteinte à 146 ans en 2009. Et la non moins célèbre Nénette, l’orang-outan qui fut la vedette d’un film de Nicolas Philibert. Une exposition qui – en outre – marque un intérêt tout particulier pour la protection des espèces et la défense de la biodiversité. Sur les 1 800 animaux vivant au coeur de la capitale, un tiers des espèces est rare et menacé dans la nature.
La mission de sauvegarde est donc primordiale pour le Muséum dont les bâtiments classés monuments historiques constituent un patrimoine architectural unique, que l’on a toujours plaisir à découvrir.
Site : www.mnhn.fr
Le Jardin des Plantes in celebration
The exhibition “Les animaux célèbres de la Ménagerie, le zoo historique de Paris“ until next January presents objects, ancient books, paintings and animals taxidermised that have made the reputation of the zoo for more than 2 centuries.
SADE : la conscience de l’infini
Maudit pour ses idées sordides et dépravées puis passionnément lu pour devenir le repère des intellectuels et des artistes ; le marquis de Sade – dont on célèbre le bicentenaire de la disparition – reste gravé dans l’imaginaire collectif. Présentée au musée d’Orsay, SADE : Attaquer le soleil est tout sauf une provocation. L’exposition se veut la relecture d’une oeuvre que la chair, le désir, la matière et la volupté animaient, jusqu’à l’extrême.
A l’inverse d’un Siècle des Lumières dont la matrice vise à unir les hommes, il invente un “monde à l’envers“ où compositions, destructions obsèdent un corps qui, loin d’être vierge, s’adonne à ses pulsions premières, bestiales et primitives, cherchant l’excès pour se satisfaire.
Une “cruauté“ qui “n’est autre chose que l’énergie de l’homme que la civilisation n’a point encore corrompue“. Pour s’écrier enfin “Oh ! Quelle énigme que l’homme“… Insondable, impénétrable.
Et pourtant Sade aura inspiré des siècles durant des générations d’acteurs issus de tous horizons. De Delacroix à Marcel Duchamp en passant par Ingres ou Degas sans oublier Bellmer voire Apollinaire, tous restent attentifs à ces postures de l’amour, dont ils réinterprètent le sens, en dégagent le mouvement pour dessiner une image forte, parfois violente et perverse, devant laquelle personne ne peut rester indifférent.
Des toiles symboliques qui montrent que Sade nous affecte par son approche, nous bouleverse par sa pensée, réécrit une atmosphère que nous n’avons pas fini d’explorer.
Site : www.musee-orsay.fr
SADE : consciousness of infinity
Cursed for his sordid and depraved ideas then read with passion to become the mark of intellectuals and artists : the Marquis de Sade- that we celebrate the bicentenary of the disparition- stays engraved in the collective imaginary. Presented at the Musée d’ Orsay the exhibition Sade : Attaquer le soleil is meant to be the review of a work that flesh, desire, matter and sensual delight were moving to the extreme.
Chantal GUIONNET
Du coté des artistes...
Claudy Khan est un insondable explorateur qui part à la recherche de la profondeur de l’être pour la matérialiser sur la toile. Issue d’une liaison étroite et soudaine qui fait sortir du chaos, jaillir la lumière vers cet infini vers lequel on tend.
Aux confins de la figuration, l’abstraction se fait jour, métamorphose l’horizon. “Elle résulte d’une analyse approfondie qui nécessite une parfaite connaissance du terrain que l’on veut décrire“.
L’artiste aime jouer avec les styles, les confronter voir les mélanger pour élaborer sa propre écriture devenue, pour l’auteur, presque automatique.
Un instinct dont il ne mesure pas les effets et qui donne à son travail, un souffle saisissant de liberté.
Quant à l’univers de Thierry Blum, c’est une féérie à l’échelle humaine ! Légèreté, élégance, danse et expressivité caractérisent son travail. Pour cet ancien ingénieur en bâtiment, la sensation 3 est réelle et intangible. L’homme, dans son atelier, joue avec la fantaisie, la joie et la bonne humeur.
Une part d’ironie qui, ajoutée à sa façon d’appréhender l’humain aussi bien que l’animal, ne laisse personne indifférent. Tout matériau doit concourir à l’effort de création. Ainsi, il travaille le bois, le bronze, le métal ou toute substance provenant de récupération.
Thierry Blum se sent donc heureux de créer, avec l’oeil complaisant et observateur d’un professionnel qui connaît bien son métier pour parcourir le monde.
Claudy Khan is an explorer who is looking for the depth of being to materialize it on canvas. As for the universe of Thierry Blum it is an enchantment on a human scale !
Chantal GUIONNET
Echo de Psyché
Quand Elisabeth Roudinesco réhabilite Sigmund Freud
Que n’a-t-on pas dit sur le père fondateur de la psychanalyse et de cette discipline qui se veut “à mi-chemin de l’archéologie et de la médecine, de l’analyse littéraire, de l’anthropologie et de la psychologie la plus abyssale… Entre savoir rationnel et pensée sauvage, ente médecine de l’âme et technique de la confession“ selon l’historienne et psychanalyste.
Soixante-quinze ans après sa disparition, l’ouvrage Sigmund Freud en son temps et dans le nôtre d’Elisabeth Roudinesco paru aux Seuil est une oeuvre magistrale qui nous invite à découvrir un homme marqué par son environnement familial et scientifique.
Une étude approfondie enrichie d’archives nouvelles nous permet de décrypter un chercheur aux facettes multiples, en phase avec son temps.
Partant de la genèse de son oeuvre et de son histoire, l’universitaire a voulu déconstruire un mythe pour donner sens et vie à son parcours mais aussi à cette “pensée rationnelle qui s’inscrit dans les sciences humaines“.
Un tableau brossé donc – avec la plus grande complexité – revenant sur les fondamentaux. Fondant très tôt sa théorie des substituts, l’on observera que la sexualité est, pour lui, nécessaire mais dangereuse. Concernant le complexe d’OEdipe, il avouera à Fliess, Dans la naissance de la psychanalyse, “Chaque auditeur fut un jour en germe, en imagination, un OEdipe et s’épouvante devant la réalisation de son rêve, transposé dans la réalité, il frémit suivant toute la mesure du refoulement qui sépare son état infantile de son état actuel“.
Ce qui permet à l’auteur de souligner que l’oeuvre de Freud s’est donc construite dans un conflit permanent entre le rationnel et l’irrationnel. Qu’il a créé un mouvement appuyé sur la révolution de l’intime. Que la terre promise n’est pas la Palestine mais l’inconscient. Un état dont il va décrire le rôle et son importance dans notre vie. “Une préhistoire de l’esprit qui doit mettre la psychanalyse au rang élevé des sciences qui s’efforcent de reconstituer les phases les plus anciennes et les plus obscures de l’humanité“, devait-il ajouté.
Contrairement au pamphlet écrit en 2010 par Michel Onfray sur le célèbre psychanalyste, cet ouvrage se veut un hommage et une distinction pour le travail de celui dont le nom reste à jamais gravé, dans nos mémoires.
When Elisabeth Roudinesco rehabilitates Sigmund Freud
Seventy five years after its disparition, the book Sigmund Freud en son temps et dans le nôtre by Elisabeth Roudinesco published by Le Seuil is a masterful work which invites us to discover a man marked by his family and scientific environment.
Chantal GUIONNET
Actualité du marché de l’Art
Les dernières tendances et les exactions parfois ravageuses de l’art contemporain suscitent actuellement beaucoup d’interrogations.
Et pourtant, jamais nous n’avons connu autant d’artistes, d’abondance de foires, d’expositions et de biennales. C’est dire que l’Art englobé dans la mondialisation ne se porte pas si mal.
Une orientation que nous décrit Pierre Nahon qui fut marchand des nouveaux Réalistes mais aussi de Dufour, Klossowski et Combas. Fondateur de la Galerie Beaubourg, il vient de publier Le dictionnaire amoureux de l’art moderne et contemporain. “Un ouvrage qui témoigne de ma passion artistique. Les différents portraits d’artistes, marchands et galeries ainsi que tout ce qui touche au domaine de l’art forment ici une base féconde pour comprendre le monde et ses changements“.
Un marché qui, selon ses propos, s’est considérablement transformé, notamment par la prolifération des ventes publiques, la vulgarisation de l’art et la mondialisation. “Les galeries ne sont hélas plus le laboratoire indissociable de la vie artistique. Sur les 20.000 galeries existantes en France, 1.000 sont à Paris. Six cent d’entre elles ont un chiffre d’affaires inférieur à 300.000 euros par an. Beaucoup ont fermé. Actuellement, il y a plus de 300 foires internationales. Si le cercle des artistes est restreint. Les moyens mis à disposition sont énormes. L’artiste est ainsi devenu une machine de guerre, difficilement abordable. Or l’artiste est d’abord un créateur qui apporte quelque chose de plus à l’histoire de son temps“.
Loin d’être intimiste, le marché de l’art est dominé par la finance, constate-t-il. “On ne regarde plus une oeuvre, on écoute sa côte. Les critères esthétiques ne sont plus définis. L’art est plus que jamais une valeur au même titre qu’une action fluctuant sur le marché“.
Même si Pierre Nahon garde cette nostalgie du temps où les rapports étaient étroits, pour ne pas dire fusionnels avec les artistes qu’il côtoyait, la machine est aujourd’hui lancée et personne ne peut l’arrêter.
The latest tendencies and the exactions sometimes devastating of contemporary art lead to a lot of questions at the moment. However art is going well.
An orientation described by Pierre Nahon in his Dictionnaire amoureux de l’art moderne et contemporain published by Plon.
Chantal GUIONNET
Le coin du bibliophile
Sade : Justine et autres romans
Ce sont les noces de la pensée et de la fiction.
Collection Bibliothèque de la Pléiade
Gallimard
Prix : 60 euros
Jacques Brown : Un univers fantastique
Sculpteur et peintre français autodidacte, considéré comme l’un des plus doués de sa génération, voire le plus avant-gardiste.
Editions Bernard Chauveau
Prix : 26.50 euros
Jackie Matisse : Jeux d’espaces
Petite fille du maître, elle relate son expérience artistique à travers l’espace, le mouvement et le hasard.
Editions Bernard Chauveau
Prix : 29 euros