La Dépêche de la Gazette Des Arts N°26 du 15 octobre 2015


Comme à l’accoutumée, le mois d’octobre est chargé. C’est la période des grands salons, où l’art, qu’il soit contemporain, moderne, ou issu de la scène émergente attire nombre de collectionneurs venus des quatre coins du globe. Le salon qu’il vous faut… Business’Art est le rendez-vous incontournable qu’il ne faut pas manquer ! A signaler dans Actualité du marché de l’art. Anecdotique, frivole et légère, Splendeurs et misères… La prostitution de 1850 à 1910 nous invite au banquet d’un fait social qui inspira tous les genres de la création, à l’aube de ce que l’histoire devait apporter comme désillusion. A voir dans Les bons plans de la Dépêche. Alors qu’Echos de Psyché rend justement hommage, 55 ans après sa disparition, à Albert Camus et sa théorie de l’absurde. Pour sa part, Du côté des artistes nous emmène, dans les coulisses du Parcours Bizarro qui, à travers ses créations, intrigue Saint-Germain-des-Prés. Et notre sélection d’ouvrages plus captivants les uns que les autres à explorer dans Le coin du bibliophile !

Fidèlement vôtre
Georges Lévy

 

Les bons plans de la Dépêche

L’éclat de jeunesse de la FIAC 2015

Attirant un public toujours plus nombreux, en pleine maturité, la FIAC qui se déroulera du 22 au 25 octobre, est le miroir artistique d’un monde qui bouge. Panorama d’une 42ème édition, en pleine mutation.

Grande nouveauté pour cette édition 2015. En vue de la Conférence des Nations Unies, sur les changements climatiques qui se tiendra à Paris, en décembre, La FIAC au Grand Palais et Officielle, aux Docks – Cité de la mode et du Design – prennent fait et cause pour l’environnement.

Afin de promouvoir le réaménagement en cours des berges, elles fédèrent, pour la première fois, les institutions culturelles parisiennes autour de Musées en Seine. Un programme reliant, par voies fluviales, les lieux d’exposition situés le long de la Seine, ainsi que les sites de son catalogue Hors les Murs. Ainsi, cette année, l’opération se déploie depuis l’Ouest parisien avec une intervention à la Maison de la Radio, jusqu’à la BNF présentant, pour l’heure, une exposition inédite autour des livres d’Anselm Kiefer.

“Une stratégie qui, à travers cette nouvelle cartographie, permet une respiration de l’événement“ souligne Jennifer Flay, directrice artistique de la FIAC.

Respectivement sur les deux sites, ce sont plus de 360 artistes et exposants qui mettent en scène nombre de talents dans une scénographie originale, avec des temps forts comme l’impressionnante oeuvre en cristal de Wu Tsang réalisée par Swarovski présentée sur le balcon d’honneur du Grand Palais.

Un large éventail qui propose donc un juste équilibre entre arts moderne et contemporain associés à la scène émergente. Pour preuve, les jeunes artistes présélectionnés pour le Prix Marcel Duchamp sont Davide Balula, Neil Beloufa, Melik Ohanian ou Zineb Sedira. Sans compter les incontournables de l’art contemporain qui seront présents, tout au long de la Foire, tels Wim Delvoye, Xavier Veilhan, Murakami, Richard Serra, entre autres. Pour répondre au marché, de nouvelles galeries internationales rejoignent le mouvement. Notons la galerie Regen Project de Los Angeles qui présentera les oeuvres de Mathew Barney ou la galerie new-yorkaise Tania Bonakdar…

Dans un souffle nouveau, alliant toutes les formes et les disciplines artistiques, la FIAC & Officielle 2015 confirment bien que le phénomène de l’art contemporain est en pleine mutation.

 

L’aventure polissonne…

D’esprit coquin, l’exposition Splendeurs et misères. La prostitution de 1850 à 1910 présentée à Orsay nous invite à nous interroger sur le rôle du sexe dans l’art, ses fantasmes et ses délires.

Alors qu’aura lieu une conférence sur le sexe et l’Art brut… Offensif !

Pour terminer par l’illustration du photographe Michel Cordebar et de ses mises en scène érotiques, parfois satiriques où se mêlent dérision et ironie d’une société prise au piège de ses illusions perdues.

Qui aurait dit, qu’un jour, on puisse avoir l’audace de se pencher sur le thème si particulier que représente “ce plus vieux métier du monde“, à savoir la prostitution.

Après l’hommage rendu à Sade, le musée d’Orsay s’enflamme avec ce sujet moderne, représentatif de la société parisienne de la seconde moitié du XIXème siècle. Car les maisons closes n’ont cessé de fasciner les domaines intellectuels et artistiques. De Degas à Toulouse-Lautrec en passant par Van Gogh, tous se sont inspirés de l’atmosphère fiévreuse des bordels, de leur joie et de leur mélancolie.

Un passage initiatique pour les hommes, mais aussi une période où prostituées et femmes forment une identité indistincte et menaçante… incarnation de tous les vices.

Murs tapissés de rouge, lumières tamisées, longs corridors pour finir par un sofa ; une scénographie qui nous fait revivre l’ambiance de ces lupanars entre le Second Empire et la Belle Epoque !

Continuons avec l’interrogation entre sexe et Art brut – qui fera l’objet d’une prochaine conférence - à travers les oeuvres d’Henry Darger, Aloïse Corbaz, Miroslav Tichy ou Eugène von Bruenchenhein. Comment les artistes de l’Art brut ont-ils donné forme à ces pulsions, dans leur peinture, leur dessin ou photographie ? Dans quelle mesure, la vie sexuelle de l’artiste intervient-elle dans l’oeuvre ?

Alors que l’érotisme dans les photographies de Michel Cordebar transmue la sexualité en parade nuptiale pour se moquer de la société et de ses attributs. Femmes frigides aux seins lourds, fausses vierges qui se voilent le visage, ricanant devant une réalité ambiguë… Improbable maîtrise d’un monde aux formes hybrides, dénué de sens.

La Dépêche de la Gazette Des Arts N°26 du 15 octobre 2015

Boldine - scène de fête

L’oeuvre de l’artiste est pure, sensuelle, parfois troublante… Aux corps agissants dans l’extase… Rêvant d’un ailleurs que l’on ne décrit plus, auquel on pense, sans trop y croire.

L’érotisme semble être, pour le créateur, une exultation, la face cachée d’une mélancolie qui habille nos âmes.

La Dépêche de la Gazette Des Arts N°26 du 15 octobre 2015

Guys - Hommes attablés en compagnie de femmes

La Dépêche de la Gazette Des Arts N°26 du 15 octobre 2015

Cordebar - La fête

 

Chantal GUIONNET-FUSCO

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Du coté des artistes...

Le parcours Bizarro en fête !

“Bizarre, bizarre… Vous avez dit bizarre !“

Un cabinet de curiosités à ciel ouvert, tel que l’aurait aimé Buffon, célébrant la création contemporaine et ses adjonctions étranges, fantastiques entre science et anatomie ou réalisation démentielle, faisant naître l’illusion de mondes perdus, de gentils monstres hybrides, conférant à la mécanique, le regard attentif qui scrute délibérément le monde et nous renvoie à son image.

La création y est pure, authentique, singulière par la matérialisation de son objectif, provoquant sensation et étonnement.

La Dépêche de la Gazette Des Arts N°26 du 15 octobre 2015

“Un événement automnal qui met Saint-Germain-des-Prés, en lumière. Nous travaillons avec 4 galeries sensibles à notre démarche, souligne avec satisfaction Géraldine Banier, directrice de la galerie et initiatrice du projet.

C’est le dialogue permanent entre la modernité et les oeuvres anciennes collectées“.

Après Mondes perdus, Aphrodisia, voici L’illusion… Tout un programme à explorer, du bout de la lorgnette, jusqu’au 31 octobre.

www.geraldinebanier.fr

Chantal GUIONNET-FUSCO

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Echo de Psyché

Le combat d’Albert Camus

Quatre janvier 1960... La chute. Et la vie de Camus s’arrêta net !

Absurde que cette mort qui le trouva au détour d’une nationale... Une philosophie qu’il allait mettre en pratique, exercer, dans le moindre détail. Sisyphe sera la démonstration même de cet univers dénué de sens... Cette pierre qui roule en fut le paroxysme, conçue comme l’inévitable revers de ce que nous avons l’habitude de vivre. Pourquoi ? Pour nous entraîner vers la mort que nous redoutons tant !

Sous l’éclairage mortel de cette destinée, l’inutilité apparaît...

En fait, ce n’est pas le monde qui est absurde mais la confrontation de son caractère irrationnel et de ce désir éperdu de clarté dont l’appel résonne, au plus profond de l’homme.

Prix Nobel de littérature - en 1957 - Albert Camus aura marqué son époque. Libre de penser, faisant de l’Absurde et de sa pureté naissante, son cheval de bataille... il aura mené - sa vie durant - une lutte acharnée pour l’humanité dans sa quête de pouvoir et de fraternité.

 

Pour que vive Versailles…

Versailles est la grandeur qui fit la gloire du Roi-Soleil !

Un patrimoine qu’il prit soin de protéger, lui qui commença par faire le Parc avant de construire le Château. Fier, il en rédigea un livre intitulé Manière de montrer les jardins de Versailles. Un guide des meilleurs points de vue et perspectives qu’il faisait confier aux visiteurs, quand il ne les accompagnait pas, lui-même, à travers bosquets et plates-bandes.

Placés sous le signe d’Apollon, les jardins illustrent la toute-puissance du dieu solaire, qui, triomphant du chaos, ordonne le cosmos. Leur créateur maîtrise la terre et les végétaux, les eaux, captées et domestiquées comme le ciel que reflètent bassins et parterres d’eau.

Selon Pierre-André Lablaude, «le jardin n’est plus un îlot, refuge au milieu d’un monde hostile. Il est au contraire, par l’aboutissement de la réflexion menée par Le Nôtre et dans une vision colbertienne, plus économique et politique, de l’espace, le coeur même et le principe générateur d’un nouvel aménagement du territoire.» Ses larges allées marquent le point de départ d’un vaste réseau de circulation qu’il voit bientôt rayonnant sur tout le royaume, apportant la civilisation... proclamant son pouvoir !

«Ce n’est pas la création d’un monde idéal à l’intérieur d’un univers de chaos ; mais un moyen d’organiser, à partir du jardin, l’ensemble de l’univers.»

Chantal GUIONNET-FUSCO

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Actualité du marché de l’Art

Business’Art : le salon de tous les horizons !

Pour sa 7ème édition consécutive, le salon Business’Art n’en finit pas d’innover.

A l’écoute des artistes, observant les dernières tendances, l’évolution d’un marché en pleine mutation, ouvert au monde, Business’Art est la vitrine d’un univers qui bouge, d’artistes qui créent, alliant technologies aux performances.

Signalons, autour de Zaza Noah, l’invitée d’honneur… La présence de créateurs à la facture étonnante et prometteuse tels Kamel et ses personnages pris sur le vif, Jacqueline Gallicot Madar et son hymne à l’humanité, ou encore l’ironie de Cordebar et son regard sur la société…

Quelques exemples parmi les 180 artistes exposés qui montrent la profusion d’une discipline qui, par-delà les critiques, est loin de s’éteindre. Bien vivante, elle illustre le ressenti de chacun, leur complexité, leur vision d’aujourd’hui.

En dialogue permanent avec les acteurs de l’économie, la particularité de ce salon est toujours de mettre à profit cette opportunité pour permettre aux artistes d’appréhender les richesses du monde et de suivre les fluctuations du marché.

Business’Art est là pour vous hisser sur la plus haute marche et donner au créateur, la reconnaissance qu’il mérite !

Qu’il perdure et vous soutienne longtemps…

La Dépêche de la Gazette Des Arts N°26 du 15 octobre 2015

Art Cotation… le site qui vous ressemble !

Grande nouveauté, alors qu’Art Cotation News met en ligne son magazine… Le site Art cotation fait peau neuve !

La Dépêche de la Gazette Des Arts N°26 du 15 octobre 2015

Simple d’utilisation, pertinent il vous permet – depuis le 15 octobre – de mettre vos oeuvres aux enchères, d’un seul clic, pendant deux semaines renouvelables, autant de fois que vous le désirez, vous donnant ainsi la possibilité de changer votre profil artistique, sans intermédiaire, et à moindre coût.

En outre, notre tribune a conçu, pour vous aider, une fiche didactique vous informant sur son parcours. Une révolution !

Une vitrine qui vous met donc en rapport direct avec l’acquéreur ou tout autre acteur de la vie économique. Un dialogue permanent qu’il est nécessaire de développer, pour ouvrir l’art à tous les horizons.

L’artiste est au fait de l’histoire. Son actualité est brûlante.

Art Cotation vous guide, dans votre démarche, pour accéder au marché.

Saisissez l’occasion pour rebondir…

Inscrivez-vous, comme tant d’autres, et rejoignez notre plateforme, vous en serez surpris !

www.artcotation.fr

Chantal GUIONNET

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Le coin du bibliophile

La Dépêche de la Gazette Des Arts N°26 du 15 octobre 2015Chagall et la musique

Ambre Gauthier
Editions Gallimard

 

 

 

 

 

 

La Dépêche de la Gazette Des Arts N°26 du 15 octobre 2015Sigmund Freud et le fantôme d’Oscar Wilde

Danielle Morris et Christian Morris
Théâtres
Editions L’Harmattan

 

 

 

 

 

 

 

La Dépêche de la Gazette Des Arts N°26 du 15 octobre 2015Que peut (malgré tout) l’Art ?

Jean-Marc Lachaud
Editions L’Harmattan

 

 

 

 

 

 

 

Fenêtre sur l’artLa Dépêche de la Gazette Des Arts N°26 du 15 octobre 2015

Zeus et ses Dieux
Essai
Pierre Pelou
Editions L’Harmattan

 

 

 

 

 

 

Hugo Pratt, la traversée du labyrintheLa Dépêche de la Gazette Des Arts N°26 du 15 octobre 2015

Jean-Claude Guilbert
Editions Plon

 

 

 

 

 

 

 

Filmer des spots de pub, un métier aventureuxLa Dépêche de la Gazette Des Arts N°26 du 15 octobre 2015

Jacques Arnaud
Editions L’Harmattan

 

 

 

 

 

 

 

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