La Dépêche de la Gazette Des Arts N°25 du 15 septembre 2015


C’est lancé, c’est la rentrée… De l’art à la littérature en passant par les journées du patrimoine endeuillées, à l’échelon international, par la destruction progressive de Palmyre… Le programme est riche.

Voyons un Fragonard amoureux au Luxembourg, Picasso Mania au Grand Palais, Andy Warhol à Tokyo ainsi qu’une révision des classiques au Centre Pompidou, autour de Bacon, Bataille, Breton ou Cocteau.

Grande nouveauté pour cette nouvelle saison, célébrant son 1er anniversaire, vous retrouverez désormais la Dépêche de la Gazette des Arts, tous les 15 du mois avec plus d’actualités au sein des mêmes rubriques habituelles que vous êtes toujours plus nombreux à apprécier… Vous proposant à travers expositions ou commémorations… le meilleur de l’agenda artistique !

Alors bonne route et bon courage !

Artistiquement vôtre
Georges LEVY

Les bons plans de la Dépêche

Louis XIV où le règne du prestige culturel

Il y a trois siècles, le 1er septembre 1715, disparaissait le Roi Soleil… Une étoile dont il fit son emblème, tant son règne fut grandiose !

Le roi était un passionné de conquête mais aussi d’art, faisant comprendre à la noblesse que seul maître du royaume, il y contrôle les guerres comme les plaisirs.

C’est donc sous son égide que le prestige culturel s’affirme grâce au mécénat royal en faveur d’artistes notoires tels que Molière, Boileau, Racine, Lully et Le Nôtre, favorisant l’apogée du classicisme français qualifié, dès son vivant, de “Grand Siècle“ !

Véritable amateur de ballets, de concerts et de théâtre, le roi fonde en 1661, l’Académie de Danse où l’on forme les danseurs du Ballet de la Cour.

En outre, le monarque bâtit. Il initie d’abord les travaux pour améliorer le Louvre. Puis il ordonne l’agrandissement du Château de Versailles aux galeries immenses, devenant le modèle à suivre pour toute l’Europe.

Il fait ainsi de sa cour, la plus divertissante d’Europe, en y laissant rayonner les intellectuels de tout acabit, s’exprimant dans un langage dont l’éloquence et l’élégance font l’envie de toutes les autres cours royales.

Louis XIV impressionne !

Une époque donc où le génie artistique prit toute sa mesure…

Tout devait promouvoir la force et la magnificence d’un monarque absolu dont le règne reste à jamais gravé dans nos mémoires, éblouissant nos yeux de tant de splendeurs environnantes.

La Dépêche de la Gazette Des Arts N°25 du 15 septembre 2015

Regards croisés sur les divinités du Bassin méditerranéen

Berceau de civilisations, le bassin qui regroupe notamment, l’Egypte, la Grèce et Rome nous a enseigné – depuis l’Antiquité – ce qu’ont engendré les rapports humains avec les représentations divines.

Présentée au Mucem, Migrations divines – à travers quelque deux cents oeuvres datant du IIIème et IIème siècles av. J-C jusqu’au IIIème siècle de notre ère – témoigne de cette approche séculaire traduisant une quête d’éternité, désir d’immortalité animant tout esprit.

Au carrefour de rencontres et d’échanges favorisés par le commerce intensif, les conquêtes militaires successives, le dialogue entre intellectuels ; les civilisations antiques ont façonné des formes théologiques renouvelées.

L’éloignement des négociants de l’Empire a contribué à la découverte d’autres cultes inconnus.

Une ouverture vers d’autres valeurs qui ont conduit à des intégrations, à des superpositions voire à des métaphores des croyances d’origine.

L’Egypte hellénisée depuis la création d’Alexandrie par Alexandre Le Grand a ainsi mené à son apogée cette faculté de proposer aux Egyptiens, héritiers d’anciennes dynasties pharaoniques, de nouvelles divinités que l’on a tous en mémoire.

Un syncrétisme qui s’apparente donc et vit en parfaite symbiose avec cette force, cette supériorité, cet appel à la mansuétude divine.

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Chantal GUIONNET-FUSCO

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Du coté des artistes...

Le catalogue Bozenna : une révélation

La Dépêche de la Gazette Des Arts N°25 du 15 septembre 2015

Edité chez Encre digitale, Bozenna est le symbole mythique d’une oeuvre hors du commun tant son cachet est distinctif, fait de lumière et d’incessantes métaphores.

Des pages que l’on feuillette comme on lirait un roman avec délectation, saisit par le détail méthodique d’une situation dont l’hyperréalisme nous invite à la danse d’un mirage sans fin.

Le regard de Bozenna est surprenant d’intensité. Dans son propos, le verbe devient message. Chaque syllabe nous renvoie à notre quotidien par trop cinglant. Une force de frappe dont on ne maîtrise pas l’issue.

Mais toute une énigme, tout un univers faits de poésie, de chant et de candeur où le duvet d’un poussin, la splendeur d’un fond sous-marin, les spirales étonnamment travaillées d’un coquillage nous ramènent aux rivages de notre enfance, dont l’âme, dans ses toiles, nous habite encore.

Bozenna produit comme on respire, avec un nouveau souffle…

Un hymne à la vie où beauté et harmonie riment en adéquation parfaite avec humour et dérision ponctuant notre existence de joies et de peines.

Tout un programme revu et corrigé par une esthète maîtrisant à perfection son sujet.

*Bozenna sera en vente au Salon Business’Art, du 23 au 26 octobre à l’Espace Pierre Cardin

 

L’âme voyageuse de Manu le Surréabuliste

Intrépide, frondeur, à l’affût du moindre détail qui fera toute la différence… Et pour cause, l’imaginaire débordant, en perpétuelle quête de ce que demain sera, imprégné de ses voyages, dont il garde en souvenir, les meilleurs instants… Manu exulte, triture sa toile, met en scène un scénario. Presque un acte théâtral qui s’offre au monde !

La Dépêche de la Gazette Des Arts N°25 du 15 septembre 2015

Manu étonne, subjugue par le fruit de ses recherches, s’envole à l’image de ses toiles, toujours plus haut.

Transporté par une brise légère, Manu n’en finit pas d’exposer. International Art Gallery, Business’Art à l’Espace Pierre Cardin pour octobre, afin de mieux enchaîner sur Israël Art Fair en novembre, sans compter nombre de manifestations en région.

Une actualité fort chargée… Des bulles plein la tête !

Chantal GUIONNET-FUSCO

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Echo de Psyché

Utrillo-Valadon... complicité morbide

Réflexions sur l’univers de deux monstres sacrés : Maurice Utrillo et sa mère Suzanne Valadon.

Parcours croisés, sphères parallèles, conjointes, se réfléchissant l’une à l’autre ; ces deux artistes ont su maîtriser l’histoire et éblouir le domaine artistique de l’époque.

Maudit, Utrillo, ainsi nommé pour son alcoolisme notoire, reste pourtant une figure emblématique, portrait insolite d’un Montmartre mythique, restant - à jamais - graver dans nos mémoires.

Rues sombres, dépeuplées presque angoissantes... Utrillo cherche à dépeindre une atmosphère, plus un malaise correspondant à l’état d’âme d’un homme anéanti par l’emprise trop forte d’une mère dominatrice qui a su apporter un éclairage nouveau dans un monde sous hégémonie masculine. Un pari qu’elle a su gagner alors qu’Utrillo s’effondrait...

La Dépêche de la Gazette Des Arts N°25 du 15 septembre 2015

A la peinture pleine de références au classicisme et à Degas de Suzanne Valadon répond le style fuyant d’un Utrillo qui s’égare au cheminement d’une certaine inspiration naïve, pour que l’on puisse le comparer au Douanier Rousseau.

Deux interfaces où se mêlent le monde des vivants mais aussi celui des morts. Aux portraits fantômes, à l’ambiance déserte sans espoir de vie, ni l’ombre d’une résurrection, se joint le monde foisonnant et joyeux d’une artiste au sommet de sa plénitude !

Dualité, chassé-croisé... Quelque soient les qualificatifs employés, deux interventions qui marqueront durablement le paysage de la peinture de cette moitié de siècle.

 

Dali et la Terre Sainte

On sait que la veine mystique chez Dali a atteint souvent des dimensions fantasmagoriques.

Cène, crucifixion, madone peuplèrent son environnement artistique.

Pendant 20 ans, il se penche sur l’illustration de la Bible. Son amour pour Gala, juive d’origine russe, le mène à l’étude du judaïsme. Il se passionne pour la ville Sainte de Jérusalem qui fut la résidence, d’après l’Ancien Testament, de David et la capitale de son pays. Salomon, son fils et successeur poursuivit le développement de la cité.

La Dépêche de la Gazette Des Arts N°25 du 15 septembre 2015

De 1950 à 1980, Dali a écrit, illustré et créé de nombreuses oeuvres sur le thème du judaïsme et de l’Etat d’Israël, notamment des gouaches originales, des sculptures, des bijoux médailles de la “Menorah“ et du “Mur des Lamentations“.

Haut de 5 mètres, Le chandelier de la Paix de Salvador Dali a ainsi été inauguré le 21 juillet 1998 à l’aéroport Ben Gourion de Tel Aviv. “Cette menorah, symbole de la lumière et de la paix, éclairera le monde entier. Toute personne arrivant en Israël sera alors imprégnée de sa force et de son message de paix universelle“ déclaraient alors les autorités.

Le mystère dalinien n’a pas fini de nous surprendre !

Chantal GUIONNET-FUSCO

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Actualité du marché de l’Art

Quant Internet équilibre le marché de l’Art

Cela fait depuis longtemps que la Une des médias, titre que la crise économique n’en finit pas…

Et pourtant le marché de l’Art bat souvent des records. Les joueurs de cartes de Paul Cézanne vendu 250 millions de $, le N°5 de Jackson Pollock cédé pour 140 millions de $...

Alors que Sotheby’s affichait un bilan morose, la maison de ventes aux enchères a souhaité insister sur le succès de sa stratégie en ligne. Un processus qui a fait progresser les ventes de 38%, ces derniers mois.

Convaincue de l’importance d’internet pour le marché de l’art, Sotheby’s a souhaité associer son savoir-faire à celui d’eBay. Un partenariat qui permet d’enchérir sur un peu près toutes les ventes aux enchères depuis un smartphone ou une tablette.

D’après Sotheby’s eBay et Unvaluable, autre maison de ventes aux enchères en ligne, le nombre des collectionneurs prêts à passer une commande pour l’achat d’une oeuvre d’art aurait augmenté de 55%.

Des transactions qui se font par le biais de systèmes vidéo permettant de suivre toutes les opérations en direct.

 

Annulation de Singapore Art Fair 2015

L’édition 2015 de Singapore Art Fair n’aura pas lieu.

Probablement à cause de “divergences avec le partenaire singapourien MP“.

La première édition de Singapore Art Fair s’était déroulée en 2014, du 27 au 30 novembre. De nombreuses galeries avaient répondu présent. On comptait 59 exposants venus de 22 pays. Elle avait notamment permis de créer un lien entre les artistes de la zone couvrant le Moyen-Orient, l’Afrique du Nord, et l’Asie du Sud-Est. Et les acheteurs asiatiques.

Reste que les foires d’art internationales se multiplient et que l’environnement devient de plus en plus compétitif.

Des négociations ont lieu actuellement pour que l’édition 2016 ait bien lieu.

Chantal GUIONNET

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Le coin du bibliophile

La Dépêche de la Gazette Des Arts N°25 du 15 septembre 2015Les raisons de l’Art

Jacqueline Lichtenstein
Editions Gallimard

 

 

 

 

La Dépêche de la Gazette Des Arts N°25 du 15 septembre 2015L’oeuvre d’art et ses significations

Erwin Panofsky
Editions Gallimard

 

 

 

 

La Dépêche de la Gazette Des Arts N°25 du 15 septembre 2015Langue et science

Alain Bentolila et Yves Quéré
Editions Plon

 

 

 

 

La sagesse des mythesLa Dépêche de la Gazette Des Arts N°25 du 15 septembre 2015

Luc Ferry
Editions Plon

 

 

 

 

Trésors de masques du musée du Quai BranlyLa Dépêche de la Gazette Des Arts N°25 du 15 septembre 2015

Editions La Martinière

 

 

 

 

Les artisans du luxe françaisLa Dépêche de la Gazette Des Arts N°25 du 15 septembre 2015

Jean-Marc Palisse, Caroline Clavier, Pascale Richard
Editions La Martinière

 

 

 

 

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