The News of La Gazette Des Arts No. 2 of september 18th, 2014
Avec comme mission de vous informer sur l’actualité culturelle, la Dépêche de la Gazette des Arts met en lumière, pour sa deuxième édition, dans Les bons plans de la Dépêche, l’univers symbolique et engagé de Niki de Saint-Phalle, à l’occasion de la grande rétrospective qui lui est consacrée au Grand Palais. A noter également, au Musée de la nacre et de la tabletterie de Méru, dans l’Oise… Le voyage à Tahiti de Matisse qui, à l’instar de Gauguin, part à la conquête de ce paradis terrestre inédit, qui métamorphosera son travail vers des lignes plus épurées et une nature féconde. Du côté des artistes... rend hommage au travail de Bozenna, de Nathalie Straseele, de Marielle Nanteuil. Echos de Psyché dévoile un Van Gogh intime et surprenant dépeint par Antonin Artaud, dans son ouvrage Le suicidé de la société. Alors qu’Actualité du marché de l’art interroge Armand Hadida, fondateur de l’Eclaireur, sur sa vision d’un univers artistique mutant, dont il embrasse toutes les épreuves. Puis comme à son habitude, Le coin du bibliophile vous fait part de ses récents coups de cœur, notamment avec BRIGITTE après BARDOT paru aux éditions du Cherche Midi…
Bonne lecture à tous !
Artistiquement vôtre…
Georges LEVY
Aiming to keep you informed about the cultural news, La Dépêche de la Gazette des Arts is highlighting, for its second edition, in Les bons plans de la Dépêche, the symbolic and committed universe of Niki de Saint-Phalle for the big retrospective exhibition at the Grand Palais. Not to be missed, at the Musée de la Nacre et de la Tabletterie in Méru, in Oise county, Le voyage à Tahiti de Matisse. Du côté des artistes pays tribute to the work of Bozenna, of Nathalie Straseele and of Marielle Nanteuil. Echos de Psyché is showing us a surprising Van Gogh, depicted in Le suicidé de la société, the book by Antonin Artaud. While Actualité du marché de l’Art is interviewing Armand Hadida, founder of L’Eclaireur, about his vision of a mutant artistic universe. Le coin du bibliophile tells us about its recent crushes, like with BRIGITTE après BARDOT published by Cherche Midi.
Enjoy your reading
Georges Lévy
Tarifs pour une insertion dans la Dépêche de la Gazette des Arts :
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Les bons plans de la Dépêche
Indomptable Niki !
En cette rentrée, le Grand Palais met à l’honneur, jusqu’en février 2015, Niki de Saint-Phalle à travers une scénographie originale qui met en scène ses œuvres magistrales par la force et l’expression qui s’en dégagent.
Autodidacte, on a tous en mémoire ces fameuses Nana, ses totems et autres apparitions soudaines qui révèlent une personnalité, hors du commun.
En-dehors des tendances, à l’écart de tous mouvements, elle a su imposer un style propre inspiré de Gaudi, Pollock ou Dubuffet. Très tôt, elle rêvait d’être une héroïne ! Elle se rebella donc contre toute forme de conformisme. “Je n’acceptais pas les limites que ma mère tentait d’imposer à ma vie, parce que j’étais une femme. NON. Je franchissais les limites pour attendre le monde des hommes qui me semblait aventureux, mystérieux, excitant. Ma nature optimiste m’y aida“.
On connaît la suite, engagée, féministe, elle fut la seule artiste à intégrer le groupe des Nouveaux Réalistes en France. Bien au-delà de son objectif final qui était alors de renouveler la représentation du corps féminin et de l’érotisme, elle voulait être la tête de pont d’une dimension nouvelle.
L’art et sa puissance d’action exorcisait le mal qui la rongeait. “Peindre calmait le chaos qui agitait mon âme. C’était une façon de domestiquer ces dragons qui ont toujours surgi de mon travail“.
Violée à 11 ans par son père, ayant parfois un comportement proche de la schizophrénie, on notera chez Niki de Saint-Phalle, une nette propension à la violence. Aux thèmes abordés, à ces mythes ancestraux, à ses œuvres colorées et imposantes, se succèdent des identités hybrides. Observons donc que “les Tirs mettent en œuvre une dialectique conceptuelle, comme le note Sarah Wilson – dans le catalogue de l’exposition – qui bouleverse la division sexuelle du travail entre masculin – agression, destruction, critique politique – et le féminin – lamentation, deuil, destruction psychique“.
Une lecture qui rend l’œuvre de cette artiste populaire - la seule femme à avoir acquis de son vivant, une notoriété internationale, ayant joué de sa personnalité médiatique – complexe et ambiguë.
Entre vie et mort, déchirure et oppression, se tient une œuvre intense que l’on a toujours plaisir à redécouvrir.
Site : www.grandpalais.fr
Indomitable Niki
The Grand Palais is honouring, until february 2015, Niki de Saint-Phalle.
As a self-taught person, we all know her famous Nanas, her totems and other appearances revealing a strong personnality, unusual, out of every artistic move. Beyond her final aim which was to renew the representation of the feminine body and of erotism… Committed and feminist, she wanted to be the leader of a new dimension.
La métamorphose de Matisse à Tahiti
Du 25 septembre au 27 décembre, le Musée de la Nacre et de la Tabletterie à Méru, dans l’Oise, présente Le voyage à Tahiti de Matisse…
En 1930, à 60 ans, Matisse décide de continuer ses voyages dans les colonies. Après le Maroc et l’Algérie, il décide d’explorer ces îles lointaines, à la nature foisonnante. Une source d’inspiration qui bouleversa son œuvre.
Notons que, depuis le XIXème siècle, la Polynésie est le théâtre d’une conquête incessante d’artistes épris de pure beauté et d’exotisme, contrastant avec une Europe tournée vers la modernité.
Si, peignant les autochtones au quotidien,Gauguin recherchait ce temps mythique où l’homme vivrait en harmonie avec le monde et la nature… A Tahiti, Matisse observe d’un œil ébahi ce paysage qui l’entoure comme autant d’énergie capable de transcender son travail.
A travers les 100 œuvres présentées, on note une volonté chez Matisse de simplifier les formes, libérant la nature des contraintes de la composition classique. Un besoin réellement exprimé dans son livre, Océanie, le ciel et la mer, illustrant bien cette quête d’essence et de pureté indissociables à toute création.
Là-bas, Matisse s’attarde sur le caractère organique de la ligne des arbres à pain qui peuplent son environnement. Mais aussi des vides qui l’interpellent, qui deviennent suggestifs sous des traits teintés d’évasion et de grandeur. Chez l’artiste, la plante devient l’incarnation du principe du monde en perpétuel devenir. Au-delà, elle symbolise la réjouissance de la vie. L’espace est ainsi redéfini.
Ces quelques mois passés à Tahiti seront, pour Matisse, déterminants.
Son travail en sortira plus fluide. Imprégnées de lumière, les couleurs seront plus franches, les traits plus fuyants.
La peinture de Matisse dégage alors un souffle nouveau, transfigurant l’espace pour mieux le reconstruire.
Site : www.musee-nacre.com
The metamorphosis of Matisse in Tahiti
From september 25th to december 27th, the Musée de la Nacre et de la Tabletterie, in the Oise county, is
presenting the journey of Matisse to Tahiti.
After Morocco and Algeria, he decides to explore these faraway islands, with abundant and significant nature.
A source of inspiration which changed his work completely.
Chantal GUIONNET
Du coté des artistes...
Pour sa seconde édition, International Art Gallery met à l’honneur l’œuvre de Bozenna. De facture surréaliste, ses toiles frôlent un monde fait de quiproquo et de dérision. Un travail réfléchi qui met en exergue l’absurdité… Un regard croisé sur un avenir qui nous laisse perplexe.
Une belle leçon de courage ! A noter, le symbolisme de Nathalie Straseele, artiste peintre mais aussi écrivain, interrogeant l’espace et ses fonctionnalités, dont elle nous fait découvrir les richesses. Puis vient la palette flamboyante de Marielle Nanteuilfaisant vibrer la toile par ses émotions, comme autant de joies partagées. De la figuration à l’abstraction, le spectateur se laisse bercer par l’éclat de cette lumière qui n’en finit pas de jaillir…
STRASEELE NANTEUIL
For its second edition, International Art Gallery honours Bozenna. With surrealist style, her paintings approach a world made of misunderstanding and derision. Nathalie Straseele’s symbolism is to be noted, a painter as well as a writer. And Marielle Nanteuil’s blazing palette, making the canvas stir with her emotions.
Chantal GUIONNET
Echo de Psyché
Lorsque Van Gogh fut dépeint par Artaud
Ecrit par Antonin Artaud, l’ouvrage Le suicidé de la société est avant tout le témoignage d’un homme de théâtre, Antonin Artaud révulsé par le jugement d’une société sur un artiste, Vincent Van Gogh, que les vérités troublaient et qui fut, par incompréhension et indifférence, conduit sur la seule voie du suicide, pour échapper au regard méprisant d’autrui.
C’est une réflexion s’inspirant de ce coup de théâtre, quelques jours avant l’ouverture – au musée de l’Orangerie – de la Rétrospective Van Gogh, de 1947.
Pour avoir connu la difficulté d’être et l’enfermement- durant 9 ans - en asile psychiatrique, l’homme de lettres se voit alors confier par le galeriste, Pierre Loeb, la délicate mission d’écrire un texte sur le peintre. Prenant le contrepied de la thèse de l’aliénation, Artaud s’attache à démontrer comment la pensée très avancée de Van Gogh gênait les consciences ordinaires. C’est alors que paraît Du démon de Van Gogh du Docteur Berr, psychiatre. Cette analyse sert alors de détonateur pour l’écrivain qui outré par son analyse, se jette à corps perdu dans l’écriture pour dénoncer la vision d’une société comme aveuglée par trop de conformisme, refusant à l’artiste le droit de s’affirmer et donc de s’engager plus avant dans la création qualifiée de provocation ou de facteur déstabilisant. C’est alors qu’il soulignera chez Van Gogh cette «nature d’une lucidité supérieure qui permet en toutes circonstances de voir plus loin, infiniment et dangereusement plus loin que le réel immédiat et apparent des faits».
Créer c’est d’abord «se frayer un passage à travers un mur de fer invisible» notait Van Gogh. D’essence et de pouvoir mystérieux, la représentation est pour Artaud «ce précipité dont le sens dépasse l’image».
Par-delà toute analyse, visionnaire, ce livre illustre la problématique actuelle inhérente à cette discipline. Comment rencontrer l’art, aujourd’hui, dans notre monde en pleine mutation. Comment confronter l’irrationalité, dans toute sa démesure. Jusqu’où peuvent aller les frontières artistiques…
Si l’on en croit le vœu d’Artaud, dans son ouvrage, «Un jour, la peinture de Van Gogh (…) reviendra pour jeter en l’air la poussière d’un monde en cage, que son cœur ne pouvait plus supporter».
L’homme aura-t-il, pour autant, changé de comportement ?
When Van Gogh was depicted by Artaud
Written by Antonin Artaud, the book Le suicidé de la société is, above all, the account of a theater man disgusted by the society’s judgement on an artist, Van Gogh, whose truth was troubling and who was, by incomprehension and indifference, led to the way of suicide, to escape the contemptuous look of others.
Chantal GUIONNET
Actualité du marché de l’Art
Armand Hadida Fondateur avec sa femme Martine de L’Eclaireur nous explique sa vision de l’Art et sa manière de l’appréhender. Des boutiques ou réalité et fiction se frôlent dans un jeu permanent.
Armand Hadida, en expert et collectionneur, embrasse toutes les formes artistiques. “C’est une nécessité. Mon ambition est de mettre en scène, ensemble, la mode, le numérique, la vidéo, la photographie, la sculpture. Une interaction qui met en lumière, le sens et l’harmonie“ souligne le professionnel.
Sortir des sentiers battus est pour lui une obligation, si l’on ne veut pas s’enliser.
“Notre devoir est de nous préparer au grand changement. De donner plus de contenu à l’art. Les nouvelles technologies sont un impératif, un outil indissociable pour vivre au rythme de son temps“.
Visionnaire, après la rue des Rosiers ou la rue de Sévigné dans le Marais, sans compter la succursale près de l’Elysée, pour ne citer qu’elles… L’Eclaireur vient d’ouvrir ces portes à Saint-Ouen.
C’est un nouveau point de rencontre et une nouvelle volonté de décentraliser le marché de l’art, vers de nouvelles destinations, de toucher une clientèle différente. “Même si le lieu est inattendu. Il reste capital pour notre stratégie. Un canard seul se fait remarquer“, précise-t-il.
Internet a cette vocation d’accélérerla diffusion de l’information, ce qui reste un atout primordial dans nos sociétés. “La consommation n’est plus faite pour durer. Il faut aller vite, s’adapter à d’autres besoins, anticiper encore et toujours la demande“.
“Depuis 10 ans, la mode se démocratise. Il nous faut désormais aller plus loin. Envisager d’autres opportunités, cibler l’international ou le marché est réceptif à nos actions. Les Etats-Unis représentent cette ouverture d’esprit déployée par le virtuel dont dépend le marché, aujourd’hui, et notre future réussite. C’est la clé de l’évolution du monde“.
Armand Hadida, co-founder of L’Eclaireur with his wife Mathilde, explains to us his vision of art at the time of
new technologies. A change he’s anticipating everyday.
Chantal GUIONNET
Le coin du bibliophile
Propos de peintre de Jacques-Emile Blanche.
Préface de Marcel Proust.
C’est un regard à la fois, tendre et sincère, porté par ce brillant portraitiste et critique d’art - dépeignant Gide, Cocteau ou Bergson - sur l’univers artistique d’un siècle dont il fut l’immanquable témoin.
Editions Séguier : 21€
BRIGITTE après BARDOT, l’album de sa seconde vie légendé par elle-même
Photos de Gérard Schachmes
Trois décennies de clichés, de souvenirs et d’amitié qui nous font redécouvrir l’univers de BB, personnel et lumineux, militant et authentique.
Editions du Cherche Midi : 29,50€
Colette, journaliste
Chroniques et reportages 1893 – 1941
C’est l’image de cet écrivain, grande collaboratrice des principaux journaux de son époque, traitant de sujets aussi divers que les aspects de la société qu’elle côtoya.
Editions : Phébus : 10.80€
Propos de peintre by Jacques-Emile Blanche
This is the look of this brilliant art critic and portraitist on artistic universe, of a century he knew very well.
BRIGITTE après BARDOT
Three decades of clichés, memories and friendship which make ud rediscover the myth BB.
Colette, journaliste
This is the portrait of this great writer who also was a journalist…
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