La Dépêche de la Gazette Des Arts N°11 du 12 février 2015


Avec moult expositions et événements divers, la Dépêche célèbre 2015 et le début d’une saison qui s’annonce des plus prometteuses, avec dans Les bons plans de la Dépêche, L’abstraction chantée de Kandinsky à Kapoor à l’Abbaye Sainte-Croix des Sables d’Olonne, puis la découverte d’un monument marocain ; le musée Mohammed VI d’art moderne et contemporain de Rabat.

Du côté des artistes... croise du regard la douceur des bonbons acidulés de Jenkell.

Alors qu'Echos de Psyché traite de la liberté dans l’Art.

Tandis que Jack Lang se confie pour Actualité du marché de l’art sur l’évolution de l’art contemporain, suite à la parution de son ouvrage “Ouvrons les yeux“.

Et toujours nos délicieux coups de coeur, pour vous divertir, dans Le coin du bibliophile !

Avec joie de vous voir de plus en plus nombreux…

Bonne lecture !
Georges Lévy

With many art exhibitions and diverse events, la Dépêche celebrates 2015 and the beginning of a season meant to be amongst the most promising, with in Les bons plans de la Dépêche, l’abstraction chantée from Kandinsky to Kapoor at l’Abbaye Sainte-Croix des Sables d’Olonne, then the discovery of a morrocan monument ; the Mohammed VI museum of contemporary and modern art of Rabat. Du côté des artistes… looks at the sweetness of the candies of Jenkell. While Echos de Psyché deals with freedom in Art. And Jack Lang is interviewed for Actualité du marché de l’Art about the evolution of contemporary art, following the publishment of his book « Ouvrons les yeux ». And always our delightful crushes, to entertain you, in Le coin du Bibliophile !
With pleasure to see you more and more numerous…
Enjoy your reading !
Georges LEVY

Les bons plans de la Dépêche

Pleins feux sur le musée Mohammed VI

Ville classée au patrimoine mondiale de l’UNESCO en 2012, représentant l’une des meilleures destinations touristiques du pays, Rabat s’est vue doter d’une nouvelle institution avec l’ouverture du musée Mohammed VI d’art moderne et contemporain.

Le MMVI couvre l’évolution de la création artistique du début XXème à nos jours avec ses courants, ses bouleversements, ses ruptures et ses dissensions entre modernité et contemporanéité… Mais toujours en harmonie et ouverte sur le monde.

Une volonté royale qui répond à une ambition, une passion que le souverain a toujours exprimé en collectionneur averti, féru d’art et proche de la scène artistique dans toute sa dimension.

Pour inaugurer sa programmation, l’exposition 1914-2014 : cent ans de création rend hommage à la diversité emblématique du royaume Chérifien, en présentant nombre de ses artistes alliant différentes générations.

A travers un parcours poétique et pédagogique, le visiteur aura ainsi une meilleure connaissance de ce que représente l’Art sur cette terre, en constante mutation.

Site : www.museemohammed6.ma

Spotlight on the Mohammed VI museum
A UNESCO world heritage city since 2012, representing one of the best touristic destinations of the country, Rabat was equipped with a new institution with the opening of the Mohammed VI museum of contemporary and modern art.
The MMVI covers the evolution of artistic creation from the beginning of the 20th century to our days with its artistic movements, its upsets, its breaks and its dissensions between modernity and contemporaneousness…

De Kandinsky à Kapoor : les chemins de l’abstraction

Elle fut longue et sinueuse cette voie qui fit offense et qui pourtant marqua le XXème siècle d’une pierre blanche…. Elle se nomme abstraction.

Mille neuf cent dix fut la réalisation de la première aquarelle abstraite de Kandinsky. Travail magistral qui inaugure plus d’un siècle d’interrogations mais aussi de querelles sur le rôle et la pertinence de l’abstraction.

Puis vint les années 30 où l’abstraction géométrique se développe en France, précisément en réaction à la révolution surréaliste. Une tendance qui se poursuit notamment avec un groupe d’artistes innovants qui se réunissent dans la galerie Denise René devenue le lieu incontournable de l’art d’après-guerre. Tantôt froide, épurée de tout style ou chaude parfois proche du lyrisme… L’abstraction engage à une profonde relecture, à un degré zéro de la forme picturale.

L’exposition présentée au musée de l’Abbaye Sainte-Croix nous dévoile donc le cheminement de ce courant, de ses premiers développements aux réels affrontements engendrés par les débats théoriques pour se prolonger par le discours conceptuel qui déplace et élargit l’horizon de la peinture abstraite de cette fin de siècle. A voir jusqu’au 17 mai.

La Dépêche de la Gazette Des Arts N°11 du 1er au 15 février 2015 La Dépêche de la Gazette Des Arts N°11 du 1er au 15 février 2015

From Kandinsky to Kapoor : the ways of abstraction
The art exhibition presented at the museum of l’Abbaye Sainte-Croix shows us the progress of abstraction from the first developments to the theoretical debates to go on with the conceptual speech broadening the horizon of abstract painting in that end of century.

Chantal GUIONNET

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Du coté des artistes...

Jenkell, l’artiste qui transcende le banal

Un bonbon en apparence simple fruit de la gourmandise, robot venant de la galaxie, ou sculpture lumineuse presque tridimensionnelle… L’univers de Jenkell est un paradis à ciel ouvert. Souvenirs d’enfance, rêves d’instants perdus qu’il convient de décrypter pour le pénétrer, s’en inspirer et créer un autre monde.

Jenkell est une artiste contemporaine, mêlant thèmes divers sur une surface encore vierge, lui donnant un rendu incomparable. En réalisant, l’auteur est en fusion avec l’élément.

Bonbon torsadé, spirale inventive, ADN où le moindre indice reste à découvrir… Tout son travail est suggestion, faisabilité.

Originale, son oeuvre ne laisse personne indifférent. Le bonbon reste à notre portée de main, le robot devenu sympathique n’a pas fini d’envahir notre puissance d’imagination.

A consommer avec modération !

Un bonbon en apparence simple fruit de la gourmandise, robot venant de la galaxie, ou sculpture lumineuse presque tridimensionnelle… L’univers de Jenkell est un paradis à ciel ouvert. Souvenirs d’enfance, rêves d’instants perdus qu’il convient de décrypter pour le pénétrer, s’en inspirer et créer un autre monde. Jenkell est une artiste contemporaine, mêlant thèmes divers sur une surface encore vierge, lui donnant un rendu incomparable. En réalisant, l’auteur est en fusion avec l’élément. Bonbon torsadé, spirale inventive, ADN où le moindre indice reste à découvrir… Tout son travail est suggestion, faisabilité. Originale, son oeuvre ne laisse personne indifférent. Le bonbon reste à notre portée de main, le robot devenu sympathique n’a pas fini d’envahir notre puissance d’imagination. A consommer avec modération !

Jenkell, the artist transcending the commonplace
Jenkell is a contemporary artist, mixing different themes on a blank surface, giving it a wonderful depiction.
While performing, the artist is in fusion with the element.

Bernard Fideler : l’art est une thérapie

Dans la 2ème quinzaine de février, International Art Gallery expose Bernard Fideler.

Entre figuration et néo-cubisme, il déploie une palette hors du commun, prise dans le mouvement de la vie, ses rêves et ses fantasmes. Inspiré par la grâce féminine, la danse et la beauté qu’il transpose dans ses songes, transcrit sur une toile devenue – pour l’heure – le théâtre merveilleux d’une féérie, sans cesse mutante.

 La Dépêche de la Gazette Des Arts N°11 du 1er au 15 février 2015 La Dépêche de la Gazette Des Arts N°11 du 1er au 15 février 2015

Une actualité, un comportement, une attitude débonnaire, sont autant de facteurs que l’auteur transforme à sa guise, avec un réel bonheur qui transparaît à vue d’oeil, comme miraculeusement imprégné de tant d’ardeur.

Tout chez lui est harmonie, joie et couleur. L’idée prend alors forme, se distingue, s’envole vers d’autres sphères, pour engendrer d’autres fantasmes encore plus fous, dépassant la force pure de l’imaginaire, pour donner à ses personnages une allure symbolique entre cubisme et réalité objective… Toute une démarche.

Bernard Fideler : art is a therapy
Between figuration and neo-cubism, he shows an uncommon palette, taken in the movement of life, its dreams and its fantasies.
To be seen in the last two weeks of february at International Art Gallery.

La Dépêche de la Gazette Des Arts N°11 du 1er au 15 février 2015

Chantal GUIONNET

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Echo de Psyché

De la liberté dans l’Art

A l’heure où la liberté revêt un caractère singulier, elle est une notion fondamentale dans l’acte créateur.

Même si l’art évolue avec les moeurs, les idéologies et les mutations qui s’opèrent dans la société… Confronté aux avancées scientifiques et technologiques qui marquèrent et modifièrent la perception des artistes dans la représentation du monde qui les entoure… L’art a su s’affranchir en posant les vrais problèmes épistémologiques, en tenant – par ses interrogations – un langage philosophique. Ce n’est plus le réel qui est figuré, sous ses traits coutumiers, mais la perception qu’en a l’auteur. Une vision qui peut être ludique, conceptuelle, archaïque ou étonnement provocatrice.

L’Art contemporain a ainsi fait exploser les limites dans la mesure du possible, c’est-à-dire d’un marché devenu spéculatif.

Si selon Stuart Mill, “La liberté consiste à faire ce que l’on désire“, il est aujourd’hui regrettable d’envisager une discipline si noble et belle sous des aspects purement productifs. Car l’art est l’antithèse du mercantilisme.

Il n’en demeure pas moins que le beau, l’esthétique subsistent. Qu’ils trouvent, en la liberté, leur raison d’être et leur foi d’espérer.

L’art et la liberté sont intimement liés, quelles que soient les épreuves, les époques ou les courants de pensée.

Chantal GUIONNET

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Actualité du marché de l’Art

Quand Jack Lang repense l’art contemporain

En mai prochain, l’Art contemporain fêtera ses 70 ans. Intense, critique, brisant avec la tradition voire provocateur, son exercice contraste. Ancien ministre de la Culture, Jack Lang en dresse le portrait.

La Dépêche de la Gazette Des Arts N°11 du 1er au 15 février 2015

Si l’art contemporain constitue une avancée dans la progression des avant-gardes ainsi qu’une transgression des frontières entre les différents domaines artistiques, expérimentant le théâtre, le cinéma, la vidéo, la littérature où le Pop Art vient précisément signer la rupture avec l’Art moderne… Il n’en reste pas moins une énigme.

“Pour plus de compréhension, il faut aujourd’hui reconsidérer la place de l’art contemporain dans notre société en le comparant d’avec son statut intellectuel et moral, il y a trois décennies“ souligne le président de l’Institut du monde arabe. Une immense différence, tant le marché était restreint, principalement limité à la capitale.

Un art contemporain orienté vers certains pays occidentaux, les USA ou l’Allemagne ne laissant point de place aux artistes français qui n’étaient pas à la mode, où les pays du Sud s’en trouvaient exclus. “C’est alors que j’ai proposé, en 1989, l’exposition Les Magiciens de la Terre qui fut simultanément exposée au Centre Georges Pompidou puis à la Grande Halle de la Villette. Elle montrait, pour la première fois, les arts actuels non occidentaux, instituant un dialogue interculturel entre les continents. Bien qu’accueillie fébrilement, elle fut à l’origine d’une véritable révolution qui métamorphosa la pensée en proposant un nouveau regard sur le Sud et ses énormes potentialités“. Depuis le mouvement n’a fait que s’accentuer, de l’indifférence généralisée, nous sommes passés au stade d’un marchandisage, d’une spéculation effrénée, à une création de tous les excès constate l’ancien ministre.

Imprégnés de cet effet de mode, les pays du Sud suivent son ascension. Ainsi prolongée jusqu’au 1er mars, l’exposition Le Maroc contemporain rencontre un vif succès. Jack Lang percevra alors un Maroc en pleine évolution artistique contemporaine, fruit de l’histoire, sans négliger le bouillonnement qui s’opère en Tunisie et en Algérie. Le Proche et le Moyen-Orient ne s’en trouvant pas écartés…

L’institut du monde arabe s’associe à ces nouvelles tendances, en proposant – pour le mois de la photographie, en novembre prochain – la 1ère Biennale de la photographie du monde Arabe. Un rendez-vous à marquer, dès à présent, dans vos agendas surchargés !

Chantal GUIONNET

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Le coin du bibliophile

La Dépêche de la Gazette Des Arts N°11 du 1er au 15 février 2015Niki de Saint Phalle

Camille Morineau
Editions Gallimard

 

 

 

 

 

 

La Dépêche de la Gazette Des Arts N°11 du 1er au 15 février 2015Picasso et la céramique

Bruno Gaudichon
Editions Gallimard

 

 

 

 

 

 

La Dépêche de la Gazette Des Arts N°11 du 1er au 15 février 2015L’homme nu

Philippe Comar
Editions Gallimard

 

 

 

 

 

 

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