La Dépêche de la Gazette Des Arts N°7 du 5 décembre 2014


La fin de l’année est symbole de féérie… Nos villes scintillent de mille feux comme en écho à nombre de salons qui ponctuent la saison ; MAC Paris, Art en Capital, Salon d’Automne en Israël.

La rubrique Les bons plans de la Dépêche propose Dali, hors les murs à l’Espace éponyme confrontant la sphère délirante et créatrice du génie aux codes de l’art urbain.

Du côté des artistes... part à la découverte du Réalisme conceptuel ; une idée forte qui fera son chemin...

Alors qu' Echos de Psyché se penche sur l’Art brut et sa singularité.

Conjointement, Actualité du marché de l’art invite, pour le 50ème anniversaire des relations diplomatiques France-Chine, le célèbre peintre Zhang Wei.

A consulter Le coin du bibliophile qui vous suggère quelques idées de cadeaux pour les Fêtes…

Alors bonne découverte !
Sincèrement Vôtre
Georges Lévy

The end of the year means fairy… Our cities shine brilliantly as in answer to the many art exhibitions taking place during the season ; MAC Paris, Art en Capital, Salon d’ Automne in Israel. The section Les bons plans de la Dépêche suggests Dali, hors les murs at the eponymous space confronting the delirious and creative universe of the genius to the codes of urban art. Du côté des Artistes… is exploring Réalisme conceptuel ; a strong idea that will make its way… While Echos de Psyché is looking at naive art and its specificity. Jointly, Actualité du marché de l’ Art is inviting, for the fiftieth anniversary of diplomatic relations France-China, the famous painter Zhang Wei. To consult in Le coin du bibliophile that suggests you a few ideas of gifts for the festive season…
So enjoy your reading !
Sincerely Yours
Georges Lévy

Les bons plans de la Dépêche

Dialogue entre Dali et le Street Art

Quel peut être le lien entre le Street Art et le génie surréaliste, inventeur de la paranoïa-critique qu’était Salvador Dali ? Aucun en apparence et pourtant…

Dès 1974, dans un petit village catalan, le maître réalise un happening dans la rue, muni de 8 tuyaux branchés sur des barils de couleurs vives. La même année ou Bansky, poète contestataire underground, voit le jour.

2014, Dali fait le mur à l’Espace niché sur les hauteurs de Montmartre.

Polymorphe, explosive, rebelle, déconcertante, drolatique, insolite, anticonformiste, populaire… Tous les qualificatifs sont appropriés pour décrire la démarche de l’exposition, dans sa démesure.

Vingt-deux artistes qui s’invitent donc chez Dali pour dévoiler le monde de manière provocatrice, iconoclaste et sauvage.

A l’instar de Dali, les Street-artistes ne s’imposent aucune limite, dans leurs sources d’inspiration, leurs matériaux, leurs supports, leurs revendications.

Chacun a sa façon de relever le défi, osant ainsi confronter l’univers surréaliste au vocabulaire de l’art urbain : peinture, pochoir, dessin, lumière, son, installation.

Dali qui aimait explorer et rencontrer des innovants pour découvrir ce que lui-même n’avait pas encore fait, aurait certainement apprécié le style.

La Dépêche de la Gazette Des Arts N°7 du 1er au 15 décembre 2014

La Dépêche de la Gazette Des Arts N°7 du 1er au 15 décembre 2014La Dépêche de la Gazette Des Arts N°7 du 1er au 15 décembre 2014

Dialogue between Dali and Street Art
This is the story of a link between Street Art artists and the the universe of the surrealist genius incarnated by Salvador Dali.

Quand Rodin se met à nu !

L’exposition Rodin, le laboratoire de la création nous ouvre – jusqu’en 2015 – grandes les portes d’un atelier devenu objet de fantasmes pour le public.

A travers quelque 150 plâtres et terres cuites, pour l’occasion sortis des réserves du musée, nous voici confrontés à la lumière de ce génie qui proclamait “Etre artisan avant d’être artiste“. Un travail ou conception et réalisation s’accompagnent, en étroite symbiose pour ne former qu’un seul corps. Une invitation qui fait entrevoir les différents processus de la création, percevoir les  chemins mais aussi les hésitations de l’artiste face à l’épreuve.

“Dans cette ambiance de réinvention permanente qu’il sait faire régner autour de lui, Rodin garde toujours à ces mutations formelles une profonde logique organique, souligne la directrice du musée Rodin Catherine Chevillot, qui renforce encore l’analogie entre sa propre image de patriarche-démiurge et celle des métamorphoses de l’univers mythologique. Sa pratique fondamentalement expérimentale, son regard perpétuellement à l’affût font surgir des transfigurations successives. Qu’il procède par changement subtil ou brutal, il cherche l’éclosion de la chrysalide à la lumière de l’inattendu“.

La Dépêche de la Gazette Des Arts N°7 du 1er au 15 décembre 2014La Dépêche de la Gazette Des Arts N°7 du 1er au 15 décembre 2014

La Dépêche de la Gazette Des Arts N°7 du 1er au 15 décembre 2014Par sa manière de concevoir l’art, à la fois romantique et sensuelle, proche de l’émotion poignante, du frémissement intense, Rodin héritier de siècles d’humanisme, est un homme de son siècle, dont l’art est un aboutissement.

When Rodin is laying himself bare The exhibition Rodin, le laboratoire de la création is opening wide –until 2015- the doors of an artist studio that has become an object of fantasy for the public. Through about 150 plasters and earthenware, specially taken off the museum’s reserve, here we are facing the light of this genius that was claiming « to be a craftsman before being an artist »…

Chantal GUIONNET

 

 

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Du coté des artistes...

Quand les ondes transportent l’énergie du Réalisme conceptuel

Conduite ambivalente d’un Freud devenu schizophrène et dont l’athéisme conduit à l’outrage devant une poupée Barbie frondeuse, combattant la vieillesse en affichant une grossesse, au bord du ridicule, face à un Andy Warhol dépité voire déphasé par une époque devenue folle… Le crépuscule du patriarche, toile réalisée par Sonia Denis Valverane, invite à dévoiler ce qu’elle a nommé le Réalisme conceptuel.

La Dépêche de la Gazette Des Arts N°7 du 1er au 15 décembre 2014La Dépêche de la Gazette Des Arts N°7 du 1er au 15 décembre 2014

Bien plus qu’un courant, un style, c’est un livre à ciel ouvert conçu comme “un message culturel, un panneau indicateur s’inspirant de personnes ou d’événements réels tout en projetant ce que je perçois du monde parallèle jaillissant de leur matérialité incarnée“ note l’artiste.

Redéfinir l’horreur à travers une esthétique. Sortir de la stupeur, sans trop y croire, telle est la pierre angulaire du travail de Sonia Denis Valverane. “Je ne cherche pas à heurter mais à dénoncer un malaise, qu’il soit social ou purement psychologique“… Exorciser, analyser, surmonter le doute pour faire rugir de plaisir nos désirs et nos émotions, telle peut être ainsi décrite sa philosophie.

“Entre l’aspect spéculatif que prend aujourd’hui le marché de l’art et l’art décoratif, j’apparente ma démarche à une force attractive, une énergie solaire déployant ses rayons, happant l’espace, se confrontant au cosmos, dans un combat sans fin“.

Libre et responsable, la créatrice assume son geste. L’art, pour elle, a une connotation virtuelle, quelque chose d’ineffable, redonnant à notre verbe, un sens et une orientation.

C’est dans la quintessence de l’art que ce situe le Réalisme conceptuel. Cette matrice de l’autre monde qui nous ouvre les portes du créé et de l’incréé.

Travaillant en étroite collaboration avec la galerie MOIMAIME, située au Village Suisse, l’artiste affirme, pour sa part, que le marché de l’art contemporain est en pleine floraison avec une progression de 15%, cette année.

Réseaux sociaux, mouvements croissants sur internet confirment la tendance qui place toujours l’art au plus haut niveau des valeurs refuges.

www.moimaime.com

When waves are carrying the energy of Réalisme conceptuel
Founder of the movement Réalisme conceptuel, Sonia Denis Valverane elaborates a cultural message, a marking point inspiring itself from real persons or events while projecting what she perceives from parallel world.

Calixte au pays du soleil levant !

La Dépêche de la Gazette Des Arts N°7 du 1er au 15 décembre 2014Marie-Christine Le Prat alias Calixte voue une passion pour le Japon, la finesse de ses compositions artistiques, la prégnance de ses traditions.

Présentée à l’Espace culturel Bertin Poirée – association culturelle Franco-Japonaise de Tenri - jusqu’au 13 décembre, Calixte et le Kozo Washi nous invite à la rencontre d’un art sur papier, matériau dont le Japon a le secret.

Nous voici donc plongés au coeur même de cette nature mystérieuse et si légère hantée d’oiseaux aux fières allures, de plantes mythiques, de fleurs aux fins pétales.

Ayant eu une formation aux Beaux-Arts de Rennes, pour créer et diffuser un foulard aux couleurs du centenaire de la Tour Eiffel et présenter une collection de robes pour l’Arabie Saoudite, Calixte explore toutes les potentialités d’un art multiple, suggestif.

De l’aquarelle à la peinture sur bois à la feuille d’or, en passant par la soie…

Calixte fut conquise par ce papier à la souplesse incomparable, donnant à ses travaux un rendu fantastique. Proche du style Rimpa qui fit les heures de gloire du Japon au XVIIème siècle…

Ornant ainsi les portes coulissantes et les panneaux muraux de nobles demeures ; l’oeuvre de Calixte est donc orientée vers la grâce et la mise en orbite d’une féérie, sans pareil.

Un travail qui met en lumière l’intensité des échanges interculturels. Un regard sur des courants ancestraux, marqués par l’originalité de la conception, le rêve et l’évasion.

Des notes fleuries qui influencèrent l’art décoratif du XXème siècle, continuant aujourd’hui à peupler notre imaginaire…. Autant de symboles dont Calixte dévoile ici la signification.

www.calixteart.com
calixte-art@hotmail.fr

Calixte in the Land of the Rising Sun
Marie-Christine Le Prat alias Calixte has a passion for Japan, the fineness of its artistic works, the strength of its traditions. Presented at the Espace Culturel Bertin Poirée – french-japanese cultural association in Tenri- until december 13th, Calixte et le Kozo Washi invites us to discover an art on paper, material that Japan excels at.

YVEL

YVEL, c’est plus qu’un nom d’artiste, c’est une légende au service d’une passion qui l’habite, depuis plus de 30 ans.

Le créateur a traversé nombre d’époques, embrassé tous les styles avec une écriture particulière dont il garde le secret, le plaçant au niveau des grands créateurs de notre temps.

Figuratif, exprimant les émotions… Attente d’un jeune homme dépité, le bras posé sur la portière ouverte d’une voiture ou couple d’amoureux tendrement enlacés… Tout invite, chez l’artiste, à la rêverie, au dépaysement.

A l’écoute des principaux mouvements, d’un marché qui fluctue, des dernières tendances… Son esprit de découverte le conduit à chercher, innover, aller toujours plus loin pour surprendre son public, le séduire.

La Dépêche de la Gazette Des Arts N°7 du 1er au 15 décembre 2014La Dépêche de la Gazette Des Arts N°7 du 1er au 15 décembre 2014

La Dépêche de la Gazette Des Arts N°7 du 1er au 15 décembre 2014

Puis vint le numérique et ses potentialités, il y créera le pointillisme. Ses corps volent avec légèreté, détachés de la toile comme par enchantement.

Un univers où couleurs et formes s’enchevêtrent, mettant en scène des personnages réels ou fictifs.

YVEL est donc un créateur libre de créer ses exploits, d’inventer de nouveaux concepts.

Ses supports-surfaces donnent à son travail, un relief particulier. Une mode où le design est roi.

YVEL sort donc du système pour nous engager sur des voies qui nous réservent d’agréables surprises.

Exposition YVEL à l’International Art Gallery et à la galerie Point Art au Village Suisse
du 13 décembre au 5 janvier 2015
Vernissage le 13 décembre à partir de 19h

Chantal GUIONNET

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Echo de Psyché

L’Art aux frontières de l’irrationnel !

L’on fête à grand renfort de publicité, l’Art Brut dans toute sa dimension…. Alors que la Maison rouge présente la collection Bruno Decharme ; l’Art Brut questionne. Prolongeant les découvertes et les travaux faits par les psychiatres, dans les années 20, sur l’art des fous, il sous-tend, d’après la thèse de Michel Foucault, la matière première de la création, donc indissociable aujourd’hui des expressions artistiques.

Une quête identitaire où l’artiste s’interroge et remet en cause la problématique des limites séparant la normalité de l’anormalité.

Visage possédé d’Artaud se livrant à des performances échappant à tout contrôle… Charabia dadaïste des admirateurs de Jarry, délire paranoïaque de Dali… l’artiste est assimilé au fou porté à l’extrême, aux confins du monde, de l’homme et de la mort.

Comportement évanescent ou stupeur, il parcourt les dédales de son imaginaire, de sa sensibilité, à fleur de peau, à la limite du rêve qu’il vit éveillé.

Or “la mission suprême de l’art consiste à libérer nos regards des terreurs obsédantes de la nuit, à nous guérir des douleurs convulsives que nous causent nos actes volontaires“ soulignait Nietzsche…

L’art devient alors thérapie salvatrice, affranchie de cette bouffée délirante dont elle s’est servie, qu’elle a manipulée, pour se mettre dans les rangs d’une vérité improbable qui trouve ses soubassements et sa raison que dans les méandres d’une profondeur sans fond.

Art at the border of irrational !
While the Maison rouge presents the Bruno Decharme’s collection, l’ Art Brut questions. Following discoveries and works done by psychiatrists, in the twenties, about madmen art, it is expressing, from michel Foucault’s thesis, the primary material of creation, so indissociable today from artistic expressions.

Chantal GUIONNET

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Actualité du marché de l’Art

L’univers de Zhang Wei


La Dépêche de la Gazette Des Arts N°7 du 1er au 15 décembre 2014La Dépêche de la Gazette Des Arts N°7 du 1er au 15 décembre 2014

Cette année 2014 a vu célébrer le cinquantenaire des relations diplomatiques France-Chine. Ce que le Général de Gaulle devait définir comme “Le poids de l’évidence et de la raison“ reconnaissant ainsi la Chine comme étant au rang des grandes puissances en devenir.

Aujourd’hui, ouverte au monde, à la découverte de nouvelles stratégies, la Chine porte un regard empreint de sérénité et les relations n’ont cessé de s’intensifier.

Reconnu à l’international, l’art s’épanouit donnant un vaste panorama de la création contemporaine chinoise, dans toute la dimension de son expressivité.

L’artiste Zhang Wei est de cette génération qui apporte au pays, nombre de formulations directes, offrant au monde l’image d’une tradition devenue l’écrin d’une modernité, sans partage.

Imprégnée de poésie, son oeuvre est le reflet d’un quotidien populaire inspiré d’une faune et d’une flore qu’il dépeint avec précision. Ses paysages pris entre ombre et lumière invitent au voyage.

Le thème des pandas, symbole du bestiaire chinois, reste son sujet de prédilection. A l’aide d’une technique particulière, les formes sont alors repensées, donnant à l’animal une posture domestique.

Dans toutes ses variantes, l’exposition Think Panda était née. Elle s’exporta en France, notamment à Paris.

Décembre marquera une nouvelle étape, puisque des T-shirts de Think Panda seront vendus en Chine au profit d’associations humanitaires.

Zhang Wei est donc un créateur accompli dont l’oeuvre fait, aujourd’hui, partie intégrante de notre environnement.

The universe of Zhang Wei
Commemorating the fiftieth anniversary of diplomatic relations France-China, the painter, calligrapher and poet Zhang Wei invites us to discover the symbolic universe in which the panda remains the mythical symbol.

Chantal GUIONNET

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Le coin du bibliophile

La Dépêche de la Gazette Des Arts N°7 du 1er au 15 décembre 2014Les chances de ma vie. Mémoires

Werner Spies
Gallimard
25 eruos

 

 

 

La Dépêche de la Gazette Des Arts N°7 du 1er au 15 décembre 2014Vie de Johann-Sebastian Bach

Johann-Nikolaus Forkel
Gallimard
12.20 euros

 

 

 

La Dépêche de la Gazette Des Arts N°7 du 1er au 15 décembre 2014Soulages : les papiers du musée

Pierre Encrevé
49 euros

 

 

 

 

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